Je porterai votre pique-nique, vos bagages, les petits randonneurs fatigués, mais pas plus de 40 kg au total.
Je marcherai très régulièrement entre 3 et 4 km par heure ; rien ne sert de courir…
Pendant les pauses, je brouterai de l’herbe et des feuilles.
A l’arrivée à l’étape, je dînerai avec de l’herbe à volonté ou 3 à 5 kg de foin suivi environ 1h après d’une ration d’orge aplatie (1 kg environ). Le lendemain matin, n’oubliez pas mon petit-déjeuner (0,5 kg environ d’orge aplatie) lorsque vous vous lèverez !
Comment approcher un âne ?
Approchez l’âne de côté, vers son épaule, parlez-lui, ne le surprenez pas avec des gestes brusques ou des cris. Prévenez-le toujours de la voix car il peut être assoupi et risque de réagir fortement à la surprise de votre présence dans son champ de vision.
Une main tendue vers sa tête un peu vivement peut être perçue comme une agression.
Soyez attentifs
L’âne est né gentil ! Mais ce n’est pas une machine, respectez ses réactions.
Il est gourmand gare aux doigts !
Un insecte le gène : mouche, taon… gare aux coups de pied.
Ne restez pas derrière l’âne quand il mange, surtout son orge et surtout s’il y a d’autres ânes autour, il peut penser qu’un collègue va venir lui disputer sa ration de picotin.
S’il vous échappe…
A noter qu’un âne se pousse mais ne se tire pas (ne pas tirer en permanence sur la longe, mais agiter une branche derrière lui pour le faire avancer).
Ne courez surtout pas après ! Vous lui donneriez une bonne raison de fuir.
Contournez-le pour lui bloquer la route ou mieux, appelez-le (évitez de crier) en agitant un seau ou quelque autre récipient avec des gravillons qu’il prendra pour des granulés.
Vous pouvez aussi froisser un sac plastique, peu d’ânes y résistent, croyant que le sac contient une friandise.
Pour bloquer son élan
Il suffit d’écarter brusquement les bras en criant « NON » (une seule fois et sans hurler).
Normalement l’âne pile. Restez immobile quelques secondes. Interloqué, il ne bougera pas non plus, puis baissez les bras et avancez tranquillement tout en lui parlant.
Caressez-le (pas le nez ! Mais l’encolure ou l’épaule) en le félicitant.
Les ânes et les chiens
Les ânes qui ne supportent pas les chiens sont relativement nombreux et peuvent donc se précipiter, tête baissée, oreilles couchées, air menaçant, non pas vers vous mais vers le chien qui vous accompagne (lequel va se jeter dans vos jambes pour se protéger).
Le cas échéant, écartez les bras en criant « NON ». Mais le plus simple est de ne pas vous laisser suivre dans l’enclos par un chien inconnu de l’âne. A noter que si les chiens ne sont pas admis par l’âne dans son parc qui est « sa maison », là où il élève et donc protège ses petits, il fait bien la différence avec le chemin de randonnée qui est public et où il tolère les chiens avec qui il peut même devenir copain.
La prise en main en début de randonnée
L’ânier vous donnera une leçon de bâtage et de conduite de l’âne. Prévoir 1h30 à 2h de leçon avant de partir ou venir la veille du départ pour apprendre à bien s’occuper de l’âne pendant la randonnée et les temps de repos. Profitez de ce moment pour poser toutes vos questions.
Les passages un peu délicats pour un âne sur le chemin de Stevenson
- Descente avant Goudet chemin étroit avec barbelés des deux côtés (attention aux sacoches !!!).
- Arrivée à Pont de Montvert , petit chemin très raide en descente.
- Florac: passer derrière la glissière de sécurité à droite de la N.106 (très fréquentée y compris par des camions), vous marcherez entre une glissière et un muret au bord du Tarnon. Au bout de quelques centaines de mètres, le passage se rétrécit, il faut anticiper cette étroiture et enlever les sacoches de bât si nécessaire sinon risque de panique et de « casse.
- 2 km avant St Etienne Vallée Française, délestage possible entre Cambonnet et St. Etienne pour éviter le goudron, alternative non balisée (traverser de l’autre côté de la rivière).
- Col St. Pierre, descente » technique » avec plaques de pierres glissantes.
- Arrivée à St. Jean du Gard, il faut marcher sur un morceau de route (la D. 907) très fréquentée en été: rester à droite et faire signe aux voitures de ralentir.